La biodiversité peut être menacée par certains espèces, dites nuisibles. C’est le cas notamment du frelon asiatique et du ragondin. Le premier, outre son danger qu’il peut représenter pour l’homme , menace directement les abeilles. Le second fait des dégâts considérables sur les berges des cours d’eau , et en consommant la végétation aquatique, menace la présence d’oiseaux ou de poissons. La famille Rattus doit aussi faire l’objet d’une surveillance permanente.
LE FRELON ASIATIQUE
Peu de régions épargnées
La vitesse de propagation de l’espèce est fulgurante. C’est en cela qu’elle est catégorisée nuisible. Sa prolifération en fait une menace réelle pour les abeilles et la biodiversité. En un peu plus de 10 ans le frelon asiatique aura conquis une grande partie du pays, même s’il est peu présent dans l’est.
Limiter son développement
La « femelle fondatrice » du frelon asiatique naît à l’automne et ne vit qu’une année. Elle n’aime pas le froid, quitte aux premières gelées son nid et part à la recherche d’un endroit où hiverner.
Vers la mi-février, le redoux arrivant, la reine sort de sa léthargie et s’en va, toute seule, recréer une colonie. Durant 45 jours, entre le 15 février et le 01 mai, elle va tout faire : bâtir son nid, pondre un œuf par jour et nourrir les larves. Cette période est la plus propice pour poser des pièges car si rien n’est fait, 150 nouvelles reines au moins s’envoleront au prochain automne.
les nids
Les nids peuvent se trouver partout, à niveau d’homme dans les buissons ou à plus de 20 mètres dans les arbres. Le frelon apprécie aussi les caves et les greniers.
LES RAGONDINS
les origines
Originaire du sud de l’Amérique du Sud, ce gros rongeur est aujourd’hui présent sur l’ensemble du territoire français. Il est classé nuisible dans les quatre départements bretons.
IL fait partie des 100 espèces invasives les plus problématiques d’Europe. Sa forte consommation de la végétation aquatique nuit à certaines espèces de poissons et d’oiseaux . Il occasionne également d’énormes dégâts sur le lit et les berges des cours d’eau, son habitat naturel.
Limiter son développement
80 % des ragondins meurent dans leur première année mais les 20 % restant peuvent vivre 6 ans. Des piégeurs sont donc rémunérés pour limiter leur prolifération. Un arrêté préfectoral de 2013 réglemente les conditions de sa capture. Un employé des services techniques est habilité au piègage.
LE RATTUS RATTUS ET LE RATTUS NORVEGICUS
LEURS CARACTÉRISTIQUES
Le premier est plus connu sous la dénomination rat des champs, puisque c’est son habitat de prédilection. Il ne dédaigne pas pour autant les greniers des granges ou des habitations, ce qui justifie son autre appellation, rat des greniers.
Le second, le rat brun ou surmulot, est celui qui nous est le plus familier. Il adore les caves et les endroits humides, comme sa présence dans les égouts et près des cours d’eau l’atteste.
LIMITER leur DÉVELOPPEMENT
Leur rythme de reproduction est phénoménal : 6 à 7 portées par an, avec six à 8 petits par portée. Le compte est rapide : une cinquantaine de petits voient ainsi le jour chaque année. Heureusement, la nature est bien faite, et la population de rats se régule pour assurer la survie de l’espèce. Mais elle reste très importante et il est essentiel de la contrôler. La difficulté tient à l’intelligence très vive de ce rongeur. Celui-ci déjoue rapidement les pièges et s’adapte très vite à ce qu’il lui parait anormal. Il modifie ainsi son comportement en permanence en fonction des paramètres extérieurs.